de Nicolas Liau
'étude qui suit a pour unique objectif d'établir des correspondances intertextuelles entre les écrits de Tolkien et diverses autres créations, littéraires ou non. Cette analyse ne prétend pas à l'exhaustivité, et encore moins à l'infaillibilité : toutefois, la grande érudition de Tolkien autorise à croire à la vraisemblance de toutes ces résonances textuelles.Bien qu'on ne puisse définir avec certitude le rôle de Stonehenge, certains indices portent à croire que le site était dédié à un culte solaire : prenons l'exemple de la voie d'accès orientée précisement vers le point de l'horizon où le soleil se lève le 21 juin, au solstice d'été. Au delà de cet aspect sacré, les pierres de Stonehenge sont les bases d'un véritable instrument astronomique, permettant non seulement d'observer le lever et le coucher du soleil ou de la lune, mais aussi de calculer avec précision la date des éclipses. D'une certaine façon, les Hauts des Galgals semblent partager cette dimension cosmique même si, là encore, cette hypothèse ne repose que sur l'interprétation de certains indices semés par Tolkien. Le sommet, légèrement creux et arrondi, de la coline sur laquelle les Hobbits établissent leur campement en est peut-être l'illustration la plus claire : "Au centre, se dressait une unique pierre, haute sous le soleil, et à cette heure elle ne projetait aucune ombre. Elle était informe, et pourtant significative : comme un repère [...] ils appuyèrent donc leur dos contre le côté est de la pierre." Le Seigneur des Anneaux - p 159. Ce cadre n'évoque-t-il pas un gigantesque gnomon dont le monolithe central serait la tige et dont chaque Hobbit serait symboliquement une division horaire ? L'agencement des tertres semble obéir à des calculs très précis de telle sorte que à un moment donné les astres entrent en symbiose avec la pierre. "Une ouverture basse en forme de porte apparut à l'extrémité de la pièce au-delà des pieds de Frodon : et la tête de Tom (avec son chapeau, sa plume et tout) s'y encadrait silhouettée sur le soleil qui se levait, rouge, derrière elle. La lumière innondait le sol et les visages des trois Hobbits couchés à coté de Frodon." Le Seigneur des Anneaux - p 164. Cette image rappelle ces édifices cultuels dont la façade, pourvue d'ouvertures, permet à la lumière du jour d'éclairer telle ou telle idole. Le temple d'Abou-Simbel, en Egypte, est régulièrement le théâtre de tels phénomènes : les 21 octobre et 19 février, les rayons du soleil pénètrent dans le sanctuaire à plus de 60 m de profondeur pour illuminer les statues des dieux. La relation entre les Hauts des Galgals et la vénération du soleil n'est donc pas à exclure. Toutefois, l'intrusion des spectres a comme profané la pureté spirituelle du site et perverti l'action des astres : la pierre reste froide "comme si le soleil n'avait eu aucun pouvoir de le chauffer" Le Seigneur des Anneaux - p 159, chaque chose jette une "ombre pâle" Le Seigneur des Anneaux - p 160, l'éclat du soleil a viré au "jaune pâle et aqueux, l'air est devenu lourd et glacial" Le Seigneur des Anneaux - p 160, etc...
- Les conditions météorologiques déplorables qui accentuent l'hostilité du lieu "Nous pouvions entendre le vent qui sifflait et gémissait, entrechoquant les branches des arbres au-dessus de nos têtes. Le froid devenait toujours plus aigu." Au milieu des pierres levées, Frodon affronte la même tempête : "Il se rendit soudain compte qu'il commençait à faire très froid, et que là-haut le vent se mettait à souffler, un vent glacial." Le Seigneur des Anneaux - p 161.
- La présence intimidante d'imposants blocs de pierre qui balisent le passage emprunté par le protagoniste : "Et, à nouveau, d'énormes blocs de rochers déchiquetés nous surveillaient, de part et d'autre de la route, menaçants." Frodon éprouve un malaise analogue : "Et tout à coup il vit, dressées devant lui de façon menaçantes et légèrement penchées l'une vers l'autre comme les montants d'un portail sans linteau, deux énormes pierres levées." Le Seigneur des Anneaux - p 161.
- Le repaire de l'ennemi, comparé à une mâchoire qui risque à tout moment de happer les intrus : de même que les créneaux du château de Dracula "se profilaient, comme des dents, dans le ciel où brillait à nouveau la lune", de même les menhirs des Hauts des Galgals saillent de la terre "comme des dents ébréchées sortant de gencives vertes." Le Seigneur des Anneaux - p 159.
- L'agitation des animaux, et notemment des chevaux, aux abords du lieu maudit en présence du Mal incarné : entourés par des loups, sbires de Dracula, les chevaux "se cabraient, hennissaient, jetaient autour d'eux des regards désespérés." Dans un même accès de panique, le poney de Frodo "se cabra et s'ébroua." Le Seigneur des Anneaux - p 161.
- L'impression désagréable qu'ont les voyageurs de s'être assoupis contre leur gré "Je devais m'être endormi, suppose Jonathan, en état de veille, j'aurais remarqué que nous approchions d'un endroit aussi exeptionnel". Les Hobbits non plus ne résistent pas à ce qui a tout l'air d'être un sortilège, et "ils se réveillèrent brusquement, avec un sentiment pénible, d'un somme qu'ils n'avaient jamais eu l'intention de faire." Le Seigneur des Anneaux - p 160.
ais l'analogie ne se borne pas à un seul épisode ou à une simple atmosphère : même si Tolkien nous livre assez peu de détails sur l'apparence et les moeurs des êtres des Galgals, il est possible de déceler une certaine parenté entre ces spectres et les vampires de Stoker. racula, comme tous ses congénères, dispose de nombreux pouvoirs : "Il peut voir dans le noir", fait remarquer le docteur Van Helsing, mais aussi "créer le brouillard pour s'y dissimuler." Or, les Êtres des Galgals ne traquent les Hobbits qu'à la nuit tombée, après les avoir "enfermés dans une salle de brume." Le Seigneur des Anneaux - p 160. Lorsqu'il se retrouve face au cocher (vampire) de Dracula, Jonathan ne distingue de ses traits que "l'éclat de deux yeux brillants". Symétriquement, de la sombre forme qui attaque Frodon ne se détachent que "deux yeux, très froids bien qu'éclairés d'une pâle lueur." Le Seigneur des Anneaux - p 162. Un peu plus loin dans son journal, Jonathan décrit ainsi le geste de bienvenue du vieux Comte : "il s'empara de ma main avec une puissance qui me fit grimacer - impression désagréable encore renforcée par la froideur glacée des chairs" : Frodon, "saisi d'une étreinte plus forte et plus froide que celle de l'acier" Le Seigneur des Anneaux - p 162, mesure lui aussi toute la puissance retenue dans les corps pourtant séculaires des Êtres des Galgals... algré tout, et comme chacun le sait, les vampires ont leurs propres faiblesses : tenus à distance à l'aide de gousses d'ail ou de symboles sacrés, ils sont surtout contraints de regagner leur cercueil avant le lever du soleil car, comme le rappelle Van Helsing à ses compagnons, leur puissances cessent "comme cessent toutes les forces du mal au commencement du jour". Et les Êtres des Galgals ne font pas exeption à cette règle. "Sors donc, vieil Être !, Chantonne Tom Bombadil venu en aide aux Hobbits, Disparais dans la lumière du soleil !" Le Seigneur des Anneaux - p 165. Tout comme le pieu passe au travers du coeur, la décapitation est un procédé efficace pour neutraliser les suceurs de sang. Dans les diverses croyances au vampirisme, on observe de façon générale que l'amputation ou la dégradation d'une partie précise du corps est toujours fatale au vampire. Chez certains peuples slaves, la tradition recommandait notemment de démembrer la créature : à une moindre échelle, c'est la méthode qu'adopte Frodon, sous le tertre, lorsqu'il tranche la main tâtonnante de son agresseur. orsque le coup de grâce lui est porté, le vampire perd aussitôt son insensibilité au temps qui passe et son corps subit en un instant les ravages du vieillissement : "le temps d'une inspiration, écrit Stoker, le corps entier était tombé en poussière, tout ce qu'il restait de Dracula". Tolkien ne montre pas directement la mort par décomposition de l'Être des Galgals mais il y fait une brève allusion dans la chanson de Tom Bombadil : "Etiole-toi comme la froide brume, comme les vents qui s'en vont gémissants dans les terres arides loin au-delà des montagnes !" Le Seigneur des Anneaux - p 165. Notons au passage qu'en invectivant le démon de la sorte, Tom prononce une sorte de conjurationSors donc, vieil Être ! Disparais dans la lumière du soleil
Etiole-toi comme la froide brume, comme les vents qui s'en vont gémissants
Dans les terres arides loin au-delà des montagnes !
Ne reviens jamais ici ! Laisse vide ton Galgal !
Sois perdu et oublié, plus obscur que l'obscurité,
Où les portes sont à jamais fermées jusqu'au temps d'un monde meilleur."
Le Seigneur des Anneaux - p 165.
"Tom Bombadil est un gai luron,
Bleu vif est sa veste, et ses bottes sont jaunes
Personne ne l'a jamais pris encore, car Tom, c'est le maître :
Ses chansons sont des chansons plus fortes, et ses pieds sont plus rapides
Il y eut un fort grondemment, comme de pierres qui roulaient et tombaient, et soudain la lumière entra à flots, la vraie lumière, la lumière du jour."
Le Seigneur des Anneaux - p 164.
Réveillez-vous maintenant, mes joyeux garçons ! Réveillez vous et entendez mon appel !
Que les coeurs et les membres reprennent maintenant leur chaleur ! La pierre froide est tombée
La porte sombre est béante, la main morte est brisée.
La Nuit sous la Nuit s'est enfuie, et le Portail est ouvert !"
Le Seigneur des Anneaux - p 165.
ette situation est, nous semble-t-il, susceptible d'éveiller chez le lecteur quelques souvenirs bibliques, ce qui, de la part d'un fervent catholique comme Tolkien, n'aurait rien de surprenant et de gratuit. Le regard de Tom sur ses protégés, ses paroles empreintes d'espoir et d'optimisme, son ton à la fois impérieux et tendre... Tout ceci nous autorise à penser que Tolkien transpose ici le sermon des Béatitudes par lequel Jésus entame son Discours dans la plaine (Evangile selon Saint-Luc). La citation est encore la meilleure des preuves : "Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon, qui étaient venus l'entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux la qui étaient tourmentés par des esprits mauvais en étaient délivrés. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous. Regardant alors ses disciples, Jésus dit :
Heureux, vous les pauvres, le royaume de Dieu est à vous
Heureux, vous qui avez faim maintenant, vous serez rassasiés.
Heureux, vous qui pleurez maintenant : vous rirez.
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable à cause du Fils de l'homme
Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel. C'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes [...]"
ndéniablement, Tom Bombadil incarne certains aspects de la figure christique : il est le Sauveur qui libère de la mort, mais aussi le Messie tant attendu, en qui Frodon place tout son espoir "Accourez, Tom Bombadil, car notre besoin est proche de nous !" Le Seigneur des Anneaux - p 164.
l est encore celui qui accomplit des miracles, et en ce sens, la guérison des Hobbits peut être lue comme une adaptation de la résurrection de Lazare, relatée dans l'Evangile de Saint Jean. Bien entendu, il est facile d'établir un premier lien entre le tombeau de Lazare à Béthanie et le tertre funéraire où sont retenus les Hobbits. Mais d'autres équivalences, plus convaincantes, peuvent être signalées, et en particulier l'assimilation du sommeil et de la mort. "Après ces paroles, Jésus ajouta : Lazare, notre ami, s'est endormi, mais je m'en vais le tirer de ce sommeil. Les disciples lui dirent alors : Seigneur, s'il s'est endormi, il sera sauvé, car ils pensaient que Jésus voulaient parler du sommeil, tandis qu'il parlait de la mort." Outre cela, l'ordre de Tom Bombadil, "Réveillez-vous maintenant", intimé d'une voix "lente et autoritaire" Le Seigneur des Anneaux - p 165, fait en quelque sorte écho à la formule lapidaire "Lazare, viens dehors" prononcée "d'une voix forte" par le Christ. Enfin, à l'instant où le mort sort de son tombeau, "les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d'un suaire," Jésus dit à ses disciples "Déliez-le, et laissez-le aller." De façon analogue, après avoir tiré les Hobbits de leur sommeil, Tom les exhorte à quitter leurs habits (pareils à des linceuls), pour jouir de la liberté qui leur est de nouveau offerte "Jetez ces froids lambeaux ! Courez nus sur l'herbe, pendant que Tom va à la chasse !" Le Seigneur des Anneaux - p 166. Face à toutes ces correspondances, une question nous brûle les lèvres : et si le réveil de Sam, Merry et Pippin était une véritable résurrection ?
- La torpeur ambiante qui agit non seulement sur la nature mais aussi sur les personnages : "Leur allure était très lente ; Il était fatigué, transpirant et pourtant glacé" Le Seigneur des Anneaux - pp 160-161, etc...
- Les tons blèmes de la brume envahissante : "Au moment où ils regardaient, consternés, vers le soleil couchant, il sombra sous leurs yeux dans une mer blanche, et une ombre grise et froide jaillit à l'est derrière eux." Le Seigneur des Anneaux - p 160.
- L'absence presque totale de bruit : "C'était un paysage d'herbe et de gazon ras et élastique, où régnait le silence" Le Seigneur des Anneaux - p 158.
r, la conjonction de ces trois éléments est étroitement liée au lieu où les Anciens plaçaient le séjour du sommeil (Hypnos/Somnus) et des Rêves (Oneira/Somnia). Dans plusieurs vers de ses Métamorphoses, le poète latin Ovide livre une description évocatrice de cet endroit : "Il est près du pays des Cimmériens une caverne profondément enfoncée dans les flancs d'une montagne ; c'est le mystérieux domicile du Sommeil paresseux : jamais Phébus, ni à son lever, ni au milieu de sa course, ni à son coucher, n'y peut faire pénétrer ses rayons ; de sombres brouillards s'y dégagent de la terre : il y règne une lumière douteuse comme celle du crépuscule. Là l'oiseau vigilant, couronné d'une crête, n'appelle point l'aurore par ses chants : le silence n'est jamais rompu par la voix de chiens attentifs ni par celle de l'oie, dont l'oreille est plus subtile encore ; on n'entend ni bête sauvages, ni troupeaux, ni rameaux agités par les vents, ni voix humaines, aucun son bruyant ; c'est le séjour du repos muet ; seulement du pied de la roche sort une ruisseau de l'eau du Léthé, qui, coulant sur un lit de cailloux-crépitants, invite au sommeil par son murmure." L'accent est clairement mis sur trois aspects : ceux-là mêmes que nous avons relevés chez Tolkien, à savoir l'inertie qui frappe toute chose, la luminosité nébuleuse due au brouillard et le silence inviolable. Mais plusieurs autres similitudes peuvent être mentionnées :- Le relief élevé : Le Sommeil et les Êtres des Galgals vivent respectiveemnt sur une montagne et sur une colline.
- La localisation souterraine : une grotte chez Ovide, un tombeau chez Tolkien
- Les confins du monde connu : l'antre du Sommeil avoisinne le pays des Cimmériens, contrée si brumeuse et souvent si reculée que les rayons du soleil n'y parviennent pas. Cette situation est en quelque sorte reproduite dans Le Seigneur des Anneaux puisque les Hauts des Galgals sont situés au-delà de la Vieille Forêt, c'est à dire à la limite est de la Comté et donc aux frontières du monde connu pour les Hobbits peu aventureux.
nfin, dans le chant XIX de l'Odyssée, Homère nous apprend que "les songes vacillants nous viennent de deux portes, l'une est fermée de corne, l'autre est fermée d'ivoire ; quand un songe nous vient par l'ivoire scié, ce n'est que tromperies, simple ivraie de paroles ; ceux que laisse passer la corne bien polie nous cornent le succès du mortel qui les voit.". En interprétant quelque peu cette phrase, nous pouvons en déduire que la couleur blanche (de l'ivoire et de la corne) favorise la propagation des rêves. Or, lorsqu'il s'éveille au fond du tombeau, Frodon découvre ses trois compagnons, retenus dans un sommeil magique et entièrement parés de blanc "couronnés et ceinturés d'or pâle, Les Hobbits étaient sur le dos et leurs visages étaient d'une pâleur mortelle ; et ils étaient vêtus de blanc." Le Seigneur des Anneaux - p 165. Habillés de la sorte, ils se retrouvent assaillis par des visions cauchemardesques, ainsi que l'indique l'égarement de Merry à son réveil : "Je me rappelle, dit-il. Les hommes de Carn Dûm nous sont tombés dessus de nuit, et nous avons été défaits. Ah ! Cette lance dans mon coeur (Il étreignit sa poitrine) Non ! Non ! Dit-il encore, ouvrant les yeux. Qu'est ce que je raconte ? J'ai rêvé." Le Seigneur des Anneaux - pp 165-166. n croisant toutes ces informations, nous pouvons avancer l'hypothèse suivante : en s'appropriant le site des Galgals, les démons d'Angmar en ont détourné la fonction première (nécropole destinée à réunir les dépouilles d'anciens souverains) pour y implanter une forme de culte dédié au Sommeil tout-puissant, qui n'est finalement rien d'autre que la Mort métaphorisée (rappellons que dans le panthéon grec le Sommeil, Hypnos, est le frère jumeau de Thanatos, la Mort). Citons en guise de preuve l'incantation psalmodiée par l'Être des Galgals :"Froids soient la main et le coeur et les os,
Et froid soit le sommeil sous la pierre :
Pour ne plus jamais s'éveiller sur son lit pierreux,
Jamais jusqu'à ce que le soleil fasse défaut et que la lune soit morte
Dans le vent noir les étoiles mourront,
Et encore sur l'or qu'ils restent gisant
Jusqu'à ce que le seigneur ténébreux lève sa main
Sur la mer morte et la terre desséchée."
Le Seigneur des Anneaux - p 163.
areils à des prêtres antiques sacrifiant à leur divinité tutélaire, les Êtres des Galgals fournissent au Sommeil des corps sur lesquels exercer son irrésistible empire.
- "Le Nouveau Testament", traduction officielle pour la liturgie, Paris, les Editeurs du Rameau, 1994, 730 p.
- Homère, "L'Odyssée", traduit et présenté par Victor Bérard, Paris, LGF, 1972, 481 p.
- Maturin (Charles), "Melmoth ou l'homme errant", traduit et présenté par Jean Cohen, "Romans Terrifiants", Paris, Robert Laffont(collection Bouquins), 1984, 948p.
- Ovide, "Les Métamorphoses", traduit par Georges Lafaye et présenté par Jean-Pïerre Néraudau, Paris, Gallimard (collection Folio), 1992, 621p.
- Stoker (Bram), "Dracula", traduit par Jacques Finné et présenté par Claude Aziza, Paris, Pocket, 1992, 575p.
- Tolkien (JRR), "Le Seigneur des Anneaux", traduit par Francis Ledoux, Paris, Christian Bourgois, édition du Millénaire, 1995, 1278 p